Nicolas Tritschler

ExpeProg

Un groupe : Radar musique

Premier album de Nicolas du groupe The Dustman Dilemma, c’est beau et on se permet de reprendre une petite chronique en guise de présentation (Prog Censor):

Willows – expérimental intimiste – 36:13 – France ’21
C’est par une exploration sourde, presque aquatique, vague lugubre qui se meut au rythme d’une marée ralentie sur un discret roulement de tambour, que débute «Willows», écrit et interprété par le chanteur/batteur de Dustman Dilemma – dont je vous dis du bien à un autre moment sur cette page. Il faut écouter de près «There She Stands» pour se laisser imprégner peu à peu par son écume née des fonds rocailleux (la tessiture et le phrasé de Nicolas Tritschler s’immiscent dans la famille vocale de David Sylvan); il faut écouter «Dancers and Weavers» de très près pour se laisser envahir petit à petit par les images des films de Jim Jarmusch (Tritschler compose pour le théâtre); il faut prendre (le court et instrumental) «Snaking» (à la terminaison abrupte) comme il est pour en ressentir la houle interne s’écouler des conduits auriculaires aux estomacs décrochés; il faut ouvrir ses oreilles aux bruits, parasites mais pas tant que ça – ils fournissent au piano son arrière-plan –, de «Those Who Furrow» pour frémir avec la langueur agitée de l’eau sur le point de bouillir; il faut laisser sourdre les répétitions de «Museum» et vivre, leur vie et la nôtre, pour grandir et s’extraire, épanoui et mûr, de leur corset; il faut que meure celui-là («Museum») pour que naisse celui-ci («Guts»), qui clôt un album discret, intimiste, pointilliste – à écouter de près.
Auguste – Prog Censor

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